La vérité absolue dans l’idée que les gens s’en font collectivement, c’est la vérité primaire qui est censée régir l’origine de l’existence, au-delà des croyances de chacun.
C’est LA vérité dont on parle en philosophie et dans les religions. C’est la vérité que tout le monde veut bénéficier tout en admettant qu’elle n’appartient qu’à dieu.
Un individu cherche à définir sa propre réalité en fonction des expériences qu’il vit. Le mental humain cherchera toujours à s’inclure personnellement dans les évènements qu’il traverse, dans le but de se sentir réel.
Sur le plan personnel, la vérité n’est qu’un mot qui traduit l’ensemble des perceptions qu’un individu se fait de lui-même à travers ses expériences.
Il y a donc deux sortes de vérités, toujours dans l’idée collective. Il y a celle que l’individu accepte puisqu’elle semble constituer son vécu, et il y a celle que l’individu cherche, éventuellement, qui pourrait constituer un meilleur avenir.
D’ailleurs les gens disent souvent, pour se défendre lorsqu’ils ne sont pas d’accord :
“ ça c’est TA vérité, ce n’est pas LA vérité “.
Sous entendu, c’est TA vérité, ce n’est pas MA vérité. Cette réaction est normale dans le cadre d’un débat, car tout le monde ne vit pas les mêmes expériences.
Il existe cependant une faculté dans le mental qui est capable de percevoir l’information, à travers le filtre de l’implication émotionnelle, ou à travers l’égo si vous préférez.
Une faculté, en dehors de l’expérience personnelle, qui permet de voir la réalité subtile qui agit en permanence sur l’organisation énergétique des évènements dans la matière.
Cette réalité est tellement subtile qu’aucune forme de vérité personnelle ne peut l’atteindre. La vérité absolue ne peut pas exister dans cette réalité subtile, parce que la vérité absolue est un concept mystico-religieux, et que la réalité subtile ne se conceptualise pas.
Si elle ne se conceptualise pas, qu’elle ne se pense pas, qu’elle ne se comprend pas au niveau du mental humain, il faut donc développer ce véhicule, qu’on appelle l’esprit, et qui serait capable de soutirer de l’information à volonté de la réalité subtile.
En effet, dans cette réalité subtile, qui n’existe même pas d’une certaine façon, de notre point de vue, ne peut transmettre que de l’information sous forme d’énergie et non pas une quelconque vérité absolue sous forme de concept.
La vérité absolue est une contrepartie psychologique de la réalité subtile, qui inculque des impressions au mental personnel de l’homme, dans le but de lui faire prendre conscience d’une réalité qui est extérieure à lui. Une réalité qui est psychique et non psychologique.
Le psychologique est la réalité intérieure de l’homme. C’est sa faculté réflective. Sa faculté de percevoir ce qu’il vit sur le plan personnel.
Le psychique est une réalité extérieure à la psychologie de l’homme. C’est une faculté qui doit lui permettre de projeter sa perception d’un point de vue pré-personnel, afin que l’information qu’il observe ne soit pas filtrée par les croyances de son vécu personnel.
La perception de l’individu influence la réalité, dans laquelle il évolue, ou n’évolue pas. C’est ce qu’on appelle le placébo, qui d’ailleurs devrait être pris plus au sérieux.
Le placébo permet, jusqu’à un certain niveau, de rendre réel le simple fait d’interpréter les perceptions.
Par conséquent, si l’homme en arrive à percevoir une réalité psychique extérieure à lui-même, extérieure aux idées et aux concepts humains, il pourra alors réaliser que la vérité absolue n’existe pas.
Ce que nous appelons vérité absolue dans l’idée préconçue du mental collectif, est en fait le résultat d’une recherche perpétuellement inaboutie, qui a pour but de maintenir l’activité cérébrale dans un état de survie.
Toutes les formes d’énergie présentes dans la nature sont sujettes au principe fondamental de survie, mais l’homme est tellement soumis à sa mémoire que cette survie prend la forme d’une activité mentale purement mécanique.
Sa mémoire veut survivre. Elle veut se nourrir de l’émotion ressentie, entre autres à travers de nouvelles connaissances.
Le mental de l’homme est un outil tellement puissant qu’il peut devenir dangereux pour lui-même s’il n’est pas maintenu, temporairement, par les forces involutives de la désinformation.
Qu’est-ce que la désinformation ?
Le processus de questionnement fait partie intégrante du caractère mécanique de la pensée. L’homme pense machinalement pour se créer l’impression de savoir, car s’il devait se rendre compte à quel point il ne sait rien, il en déduirait qu’il n’y a aucun but à la vie, ce qui l’engouffrerait dans une profonde dépression, allant parfois jusqu’au suicide.
La désinformation est le phénomène qui survient lorsque l’information est colorée par le niveau d’émotivité présent dans le mental. Lorsque l’homme perçoit une information, il ne peut pas s’empêcher d’accorder une valeur philosophique, spirituelle, politique, scientifique, sentimentale, bref, une valeur structurée par la personnalité qu’il incarne.
La réalité subtile ne peut pas posséder de forme finie, elle ne peut pas posséder de structure réflective.
Lorsque j’évoque que cette réalité subtile communique de l’information sous forme d’énergie, je veux dire que l’information est sans cesse renouvelable.
C’est la mémoire de l’homme, mêlée à son orgueil, qui fait de l’information, une science acquise. Finalitaire. Une science ou une vérité qui ne se discute pas et pour laquelle chacun est prêt à se battre pour défendre son petit point de vue, sa petite croyance, sa petite expérience.
L’évolution ne peut pas être un principe qui se définit comme acquis. La nature évolue depuis des milliards d’années et continuera de le faire.
Toutes formes ou concepts possèdent une durée de vie, mais il est bon de remarquer que derrière chaque forme se cache une vibration capable de redonner une nouvelle forme plus perfectionnée.
Rien ne meurt, rien ne naît, il se produit simplement des transformations qui vont toujours dans le sens de l’évolution d’une étude de la nature, de plus en plus perfectionnée.
L’homme est encore très soumis à la mémoire de sa race. Le développement de son intellect au cours des siècles lui a fait concevoir une certaine façon d’évaluer l’information. Il prend pour vérité uniquement ce qui peut lui apporter un certain bien-être moral. Une vérité qu’il désire ne pas voir changer parce qu’il souffrirait qu’elle soit remise en question.
L’homme s’identifie à ses vérités par le biais de son égo et il vit la remise en question de ses vérités comme une blessure qui lui est personnellement infligée, c’est pourquoi la réalité subtile de la nature ne peut pas briser de force la désinformation.
L’homme devrait être capable de se dissocier de ses vérités afin de ne plus jamais souffrir des remises en question, sans cesse renouvelées par une incroyable intelligence en lui. et dont il ne peut sentir la présence que petit à petit au fil du temps.
Cette intelligence, qu’on appelle l’esprit, ne fait qu’utiliser la forme des mots pour constituer de l’information créativement. C’est-à-dire que l’information doit être recréée systématiquement et spontanément, au lieu de n’être que le reflet de la mémoire.
L’homme doit être capable de mettre de côté le bruit de ses pensées personnelles s’il veut bénéficier des informations réelles qui se cachent derrière chacune de ses pensées.
Il ne connaît pas la nature de sa source, mais il sait par déduction philosophique que sa source existe, parce que ses expériences de pensées lui ont tout de même appris que rien ne peut exister sans source.
L’homme possède donc un esprit qui fait office de messager entre lui et sa source.
L’esprit ne se soucie pas du vrai et du faux. Il ne se soucie que de l’équilibre psychologique de l’homme. La frontière entre ce que j’appelle la désinformation et l’information ne dépend que de cet équilibre nécessaire à la survie mentale.
Il n’y a pas de vérité absolue, il n’y a que l’évolution. Cette évolution est structurée par l’information qu’elle communique. Si un individu est très sensible et très attaché à son égo, son esprit l’informera mais cette information sera désinformée, ou déformée, pour correspondre à son niveau d’émotion dans le mental.
Si un autre individu est plus ou moins détaché de son égo, il serait capable de percevoir l’information directement dans sa « non-forme » énergétique.
Il verrait alors la même information mais de façon beaucoup plus juste, beaucoup plus claire, moins manipulée par la forme mystique, symbolique, ancestrale, de sa pensée.
La polarité du vrai et du faux
La vérité absolue n’existe pas. Du point de vue de l’intellect, elle n’est qu’une impression psychologique créée par sa conception du vrai et du faux.
L’homme est un drôle d’animal. Son appétit insatiable de connaissance le pousse à se nourrir constamment de vérités lorsque celles-ci vont dans le sens de son équilibre émotionnel. Il rejette et juge comme faux ce qu’il ne veut pas concevoir quand cela le fait souffrir d’une manière ou d’une autre.
Ce phénomène est voulu. Il est temporaire.
Il lit des livres, il voyage en Inde, au Pérou, au Tibet, pour nourrir son expérience à la recherche de nouvelles vérités spirituelles qui lui donneront l’impression de se rapprocher de sa véritable nature.
Il ne sait pas qu’il est victime de l’expérience karmique collective. Il ne sait pas qu’il ne fait que répéter l’expérience de ses semblables, qui eux aussi ont voyagé dans ces pays qui semblent détenir certaines vérités spirituelles.
Le mental émotionnel de l’homme est soumis à la mémoire génétique de la race, par conséquent, les pensées et les actions de l’homme qui ne vit pas de son individualité lui seront dictées karmiquement. C’est à dire que l’expérience sera vécue, encore et encore, jusqu’à ce qu’il se libère de cette expérience
La polarité du vrai et du faux est un mécanisme d’autodéfense. L’homme doit pouvoir se protéger de certaines informations encore trop perturbantes pour lui.
L’information ne doit pas être jugée selon le concept du vrai et du faux, mais selon si elle fait évoluer l’individu ou pas. Une information qui serait fausse peut tout aussi bien aider l’individu dans son évolution qu’une information qui est vraie.
C’est un peu comme lorsqu’on veut éduquer un enfant. Il ne faut pas mentir à un enfant, mais il ne faut pas non plus lui expliquer les choses de manière trop vraie.
L’équilibre et la compréhension de l’enfant doivent être respectés. La vérité doit lui être communiquée dans une forme adaptée à son niveau de conscience.
Il en va de même pour l’homme et du rapport qu’il a avec son esprit.
________
N’hésitez pas à poser des questions en commentaire. Cet article peut être modifié ou complété.