La réalité physique dans laquelle nous évoluons possède une autorité indiscutable.
La nature est basée exclusivement sur des lois rationnelles. Tout ce qui est encore inconnu a pour destin de le devenir.
Pour ça, l’homme a bâti une science mathématique capable de mesurer et de prédire tous les mécanismes physiques.
Grâce à la science moderne, nous savons parfaitement comment notre monde fonctionne.
La spiritualité, bien qu’elle n’a de sens que celui qu’on veut bien lui donner, est basée sur le pourquoi notre monde fonctionne.
A partir de cette question, la science moderne déploie son autorité et s’enorgueillit d’être la seule science valable, capable d’expliquer toutes les manifestations environnantes.
Et elle a raison.
Cependant. Dans l’expérience humaine à laquelle personne ne réchappe, nous sommes parfois confrontés à des réactions émotionnelles qui dépassent notre entendement.
Dans ce dépassement de notre entendement s’enchaînent une série de « pourquoi » de plus en plus profonde. Une recherche de sens face à une expérience incomprise.
Imaginons l’expérience d’une mère qui voit son enfant mourir après s’être fait écraser par un véhicule.
Le mental rationnel se contentera de donner au « pourquoi » des réponses simples et logiques.
1- L’enfant s’est fait écraser parce qu’il a manqué de prudence. Il a brusquement couru sur la route et le conducteur n’a pas pu l’éviter.
2- La mère était inattentive, voire négligente. Elle ne tenait pas la main de son enfant proche de la route.
3- Le conducteur était inattentif, ou bien il roulait trop vite.
Il s’agit d’une interprétation basée sur le facteur du hasard. L’enfant, la mère et le conducteur se sont malencontreusement retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pour la personne concernée. La mère donc. Ces réponses logiques et rationnelles ne suffisent pas à calmer sa souffrance. Cette femme a besoin de trouver un sens profond à cette expérience. Elle a besoin de concevoir un aspect de la vie qui va au-delà de la rationalité.
Qu’est ce que le rationnel ?
L’émotion et le rationnel sont deux phénomènes bien distincts, mais ils constituent le même processus de développement de la conscience.
Depuis la nuit des temps, l’émotion est nécessaire pour stimuler la survie et l’évolution des espèces. La peur permet de fuir le danger. L’amour permet à la mère de préserver ses enfants et permet aux groupes de rester soudé. La colère permet entre autres de provoquer un changement brutal de situation, ou de se défendre, ou encore pour structurer une hiérarchie. La tristesse et la joie permettent d’équilibrer la polarité du corps physique.
La fonction du rationnel est de traiter les informations des pensées et des émotions qui traversent le mental. Cette fonction est mécanique, le cerveau est fait pour vouloir comprendre automatiquement, tout ce qui vient stimuler son champ d’observation.
Ce fonctionnement du cerveau est conçu par la nature pour que l’homme puisse comprendre le sens de ses expériences, car la nature est une substance intelligente mais qui n’a pas conscience d’elle-même.
L’homme est une volonté de la nature, qui elle, cherche à développer d’autres états d’intelligence. Elle cherche à incarner à travers l’homme, une substance pensante et émotive, afin d’engendrer le phénomène de l’égo dans cette volonté d’avoir conscience d’elle-même.
L’égo, c’est le « moi je »
L’intelligence présente dans la nature est quelque chose d’extrêmement vaste. Pour pouvoir étudier de près et en détail cet étendue infinie d’intelligence, la nature conçoit un cerveau capable de « rationner » c’est-à-dire, de densifier la compréhension de l’infini dans le but de l’étudier émotivement.
Les expériences que vit un individu dans la vie sont parfaitement adaptées à son émotivité.
Dit autrement, les expériences sont provoquées par l’émotivité et ces expériences correspondent à la perception que l’individu se fait de cette émotivité.
Les expériences vécues renvoient des chocs en retour afin de repousser les limites de cette dite perception. Ce phénomène a pour conséquence d’élargir la faculté de perception de ce qui est défini comme rationnel.
Plus le choc émotionnel est grand, plus la recherche de sens est profonde.
Les chocs dans la vie ne sont qu’un élargissement de la conscience. Ils sont vécus comme des souffrances émotionnelles et psychologiques, mais en réalité ces souffrances sont d’ordre psychique.
(Article à venir : Souffrances psychologiques VS souffrances psychiques).
Le rôle de la souffrance émotive
La souffrance émotive est une interprétation biologique de l’ajustement psychique que l’homme subit lorsque ses perceptions sont remises en question.
Dès lors que le psychisme subit ces ajustements, le comportement chimique du corps physique manifeste ces changements. Cette souffrance émotive est toujours vécue négativement parce que l’homme ne connaît pas la nature, ni l’origine de cet ajustement, bien qu’il en soit toujours la cause.
Les forces de la nature sont toujours en mesure de répondre aux besoins évolutifs de l’homme. C’est à travers ses perceptions que l’homme communique ses besoins, sans nécessairement avoir conscience de ce dont il a besoin, sans nécessairement savoir que sa perception active des événements dans sa vie.
La perception, c’est la qualité d’attention que l’homme est capable d’orienter à travers sa volonté.
Le psychisme quant à lui, est cet écran mental qui permet de créer les interprétations spatiales et temporelles de la pensée consciente et inconsciente.
Les sons, les images, les scénarios, les schémas de pensées, sont des impressions perceptibles intérieurement grâce au psychisme.
L’ajustement psychique vient d’une intelligence que l’homme possède, mais qui est extérieure à sa capacité réflective de ce qu’il reconnaît comme rationnel.
Cette intelligence de la nature, qu’on appelle aussi l’esprit et qui fait donc partie de l’homme, étudie en permanence ses émotions afin de réajuster vibratoirement son psychisme. Pour cela, son esprit fait intervenir dans son expérience, des événements, ou des rencontres, qui créeront les chocs émotifs nécessaires pour qu’il soit redirigé dans ses choix, vers ses besoins profonds.
Le rôle de la souffrance émotionnelle est donc de servir de référent physique et concret pour alerter l’homme inconscient de ses fonctions psychiques.
Le mental de l’homme inconscient est trop dense pour percevoir les subtilités du jeu de l’esprit. Par conséquent, l’esprit manipule les perceptions de l’homme pour l’amener à la rencontre de la loi des événements. Ce qui conduira inévitablement l’individu en état de souffrance.
Plus l’individu est inconscient, plus il souffre au niveau de ses émotions.
L’individu qui se conscientise est de plus en plus sensible à son psychisme et il s’identifie de moins en moins à ses émotions.
Le sens profond des expériences est le début de la manifestation de l’esprit chez un individu. Dès lors qu’il vit de la souffrance émotive, ça signifie que la perception de ses besoins est influencée par un traumatisme passé.
La plupart des expériences qu’il vivra se répèteront encore et encore puisque, je le rappelle, ce sont les perceptions de son émotivité qui manifestent les expériences correspondantes sur son chemin.
S’il n’est pas capable de brûler les illusions qui le poussent à vouloir vivre telle ou telle chose. S’il n’est pas capable de voir que ses désirs ne sont qu’une compensation énergétique dû à l’entité, en lui, qui désire revivre le traumatisme en question, l’individu ne dépassera jamais son karma.
L’individu conscient ne vit pas d’expériences provoquées par son insécurité, qui le font souffrir au niveau de ses émotions, il vit des expériences marquantes au niveau de son psychisme, provoquées par l’autorité suprême des lois de l’évolution.
Être marqué par une expérience, c’est neutre, ça ne s’identifie pas au niveau de l’âme. A partir du moment où l’individu en arrive à percevoir son psychisme au-delà de ses émotions, les expériences qu’il vivra feront parfaitement parties de ses besoins réels d’exister, de croître, de vivre de manière parfaitement consciente.